Les assises de la mobilité ont démontré que le vélo est une des réponses appropriées à la difficulté de se rendre de son domicile à son travail, pour les personnes à faibles revenus, ne pouvant disposer d’un véhicule personnel. Par ailleurs, d'un point de vue de santé publique, tout le monde s’accorde sur les bienfaits du vélo qui permet l’exercice d’une activité physique, et la réduction du risque des maladies chroniques.
Dans ma circonscription, plusieurs associations promeuvent le cyclisme, et j'ai d'ailleurs eu l'occasion de visiter REVV (Roulons En Ville à Vélo). Cet acteur participe à une véritable politique d’usage du vélo par l’apprentissage et la prévention, la réparation, et la sécurisation des équipements dédiés.
Du dialogue avec cet acteur, et d'un atelier que j'ai organisé en décembre 2017 sur "la mobilité inclusive" dans la Drôme, il ressort que les collectivités territoriales s’impliquent globalement pour l’accès à ce mode de transport.
Néanmoins elles pourraient encore en faire d’avantage, notamment pour la sécurité de ce mode de transport, pas toujours compatible avec la circulation routière, comme nous l'a démontré le tragique accident survenu aux portes mêmes de l'Assemblée nationale au printemps dernier. Il apparaît également que la multimodalité - le vélo comme maillon d'une chaîne de divers transports - mérite d'être encouragée, par exemple par les opérateurs de transport par bus ou car, et par les opérateurs ferroviaires, au premier rang desquels la SNCF. Enfin, les employeurs ont un rôle de prescripteur majeur à jouer, par des incitations humaines et financières au trajet domicile/travail en deux roues.
Convaincue que le rôle de l’Etat est essentiel afin notamment d’inciter la SNCF à être davantage accueillante au vélo, de soutenir le déploiement d’infrastructures dédiées, de mettre en place un Plan Vélo avec une enveloppe financière (estimée à 350 millions d’euros sur 4 ans), de généraliser l’Indemnité kilométrique aux employeurs publics et privés, et d'accompagner le tout par des mesures de sécurité routière, j'ai écris au Premier Ministre début juin. Vous trouverez ci-après mon courrier et sa réponse, qui vient d'arriver.