Adoption définitive du projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030
413 milliards d'euros sur sept ans pour notre défense. Après le vote de l'Assemblée nationale mercredi 12 juillet (244 voix pour, 37 contre), le projet de loi relatif à la programmation militaire (LPM) pour les années 2024 à 2030 a été définitivement adopté par le Sénat. Il s'agit d'un texte fondamental, qui vise à garantir la crédibilité dans la durée de la dissuasion nucléaire et à transformer les armées dans un contexte géopolitique dégradé ainsi qu'un environnement stratégique menaçant.
C'est 40% de plus par rapport à la précédente LPM, qui visait à "réparer" les armées. L’effort de défense sera ainsi porté à 2% du produit intérieur brut (PIB) entre 2025 et 2027.
La LPM permet tout d'abord un budget en forte hausse pour nos armées, puisqu'elle représente près de 400 milliards d'euros de dépenses sur 7 ans contre 295 sur 7 ans pour la précédente. Au total, le budget aura plus que doublé depuis l'arrivée du président de la République : de 32 milliards en 2017, nous serons à 69 milliards en 2030. Cet effort depuis 2017 fait suite à des décennies de baisse et de renoncements pour nos armées par les précédentes majorités.
La LPM permet ensuite de nous adapter aux menaces actuelles avec la modernisation de notre dissuasion nucléaire et la défense de notre territoire national avec de nouveaux équipements. Des investissements massifs dans les nouveaux espaces de conflictualité comme l'espace (6 milliards), le cyber (4 milliards) ou encore les fonds marins.
Un effort de cohérence pour avoir des capacités de combat complètes, avec 15 milliards d'euros consacrés aux munitions et 49 milliards consacrés à l'entretien des matériels.
La LPM permet enfin à la France de continuer d'être une puissance souveraine, de rang mondial, avec notamment : un successeur au porte-avion Charles de Gaulle pour pouvoir se projeter et emmener des alliés, l'objectif est d'être capable de déployer une capacité interarmées de 20 000 hommes.
Outre une augmentation du budget de nos forces armées, je me félicite de deux autres avancées majeures que je soutiens depuis plusieurs années :
- La création d'une commission parlementaire d'évaluation de notre politique d'exportation d'armement.
- Le renforcement de la sécurité de nos réseaux informatiques (hôpitaux, PME, TPE, État...).