La crise sanitaire que nous venons de traverser a éprouvé l’ensemble du pays. Les victimes de la COVID-19, malgré les efforts exceptionnels des personnels soignants, sont nombreuses et les mesures de confinement ont laissé exsangues un grand nombre d’entreprises.
Bien décidés à tenir compte des faiblesses qui ont été révélées, les députés de La République en Marche ont rédigé 30 propositions, présentées et débattues le 22 juin, visant à construire l’avenir de la France et de l’Europe. Les axes directeurs de ces mesures sont l’autonomie, la proximité et la protection.
Renforcer les dispositifs sanitaires
Le secteur de la santé, ayant une nouvelle fois prouvé son importance, est une priorité. C’est pourquoi le développement de la télé-médecine doit être accéléré. La politique sanitaire doit également revaloriser les soignants et mettre en exergue les réponses locales en privilégiant le niveau départemental.
Renouveler l’importance des secteurs locaux
Les politiques locales sont en effet fondamentales, les projets ruraux doivent être soutenus. Le fonds d’innovation territorial répond à cet impératif. De plus, il faut poursuivre la déconcentration des services de l’Etat pour répondre de la manière la plus précise possible aux besoins territoriaux. Quant aux centres urbains, ils reprendront vie grâce au Plan d’action Coeur de Ville en parallèle de mesures fiscales incitant à réduire l’étalement urbain.
Améliorer les soins aux personnes âgées
La facilitation de l’hospitalisation à domicile pour les personnes âgées permettra de meilleurs soins dans un environnement adapté. L’accompagnement, notamment pour les personnes en fin de vie, dans ce lieu a vocation à se généraliser.
Accompagner les jeunes
Les aides destinées aux jeunes ne sont pas en reste. Les moyens alloués à la prévention contre le décrochage scolaire seront renforcés. L’insertion dans le marché du travail est primordiale et deviendra plus simple grâce à la multiplication des contacts entre les écoles et les entreprises. La création d’un revenu universel d’activité (devant être étendu aux 18-25 ans) ou l’extension de la Garantie Jeune sont les piliers de la lutte contre la précarisation. Une prime aux entreprises et aux associations embauchant des jeunes remplirait le même objectif.
Rendre l’économie plus verte
L’instauration de mesures environnementales, qui suit l’objectif de croissance verte, est une nécessité. Le renforcement des actions contre le gaspillage et pour l’économie circulaire, avec la participation de la population, accompagné par une politique de rénovation des logements vise une consommation plus sobre. Les incitations fiscales et les conditionnalités des aides aux acteurs économiques doivent participer à rendre notre économie plus soutenable. Le soutien à une production ayant une emprunte écologique faible passe par des investissements dans l’agroalimentaire vert et l’agroécologie.
S’affirmer sur la scène internationale
Enfin, la crise sanitaire a révélé notre dépendance envers le reste du monde. La France et l’Union Européenne (UE) doivent affirmer leur souveraineté. Il y a un réel besoin de relocaliser les productions stratégiques, en particulier médicales et agricoles. Une meilleure coordination avec les Etats membres de l’UE permettrait, via le partage d’information et des normes communes, d’améliorer la gestion des crises.