Sortons du glyphosate, mon engagement en tant que députée de la majorité
Vous avez été nombreux à m'interpeller sur le rejet par l’Assemblée nationale de l'amendement portant sur l’inscription dans la loi de l’interdiction, sous trois ans, du glyphosate dans le cadre de l’examen, en nouvelle lecture, du projet de loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable. Cela me permet de revenir d'une façon plus approfondie sur le sujet fondamental qu'est la réduction des produits phytosanitaires et plus particulièrement l'interdiction d'ici 3 ans du Glyphosate.
Au préalable, je tiens à préciser que le vote ne portait pas sur l’interdiction ou la non-interdiction du glyphosate dans trois ans, car cet objectif est bien évidemment porté par la majorité et le Gouvernement, mais uniquement sur son inscription dans la loi.
La réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques n’est pas un sujet secondaire : il porte d’abord sur des enjeux de santé publique, mais aussi sur notre relation à l’agriculture et sur le respect de l’environnement qui constituent des urgences pour aujourd’hui et de véritables enjeux d’avenir.
Ces enjeux d'avenir dont sont conscient de nombreux citoyens, qui nous interpellent, sont des objectifs partagés par de très nombreux députés, dont je fais partie.
En novembre 2017, la Commission européenne a renouvelé l’autorisation d’utilisation de ce produit, mais pour 5 ans seulement, et cette durée restreinte a été obtenue grâce à la détermination de la France et de son Président.
Dans le cadre de la présentation du plan Ecophyto II +, le Gouvernement a également annoncé que le renouvellement des autorisations de mise sur le marché de produits contenant du glyphosate, délivrées par l’ANSES, le seront dans un premier temps pour une durée n’excédant pas 3 ans. Une évaluation comparative sera conduite avant tout renouvellement et les usages pour lesquels des solutions alternatives non chimiques existent et sont couramment utilisées seront progressivement interdits.
Par ailleurs, le groupe LaREM s’est pleinement investi de cette question en demandant la création d’une mission d’information sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate, dont les travaux débuteront le 27 septembre prochain. Comme le président du groupe LaREM s’y est engagé publiquement, nous prendrons nos responsabilités en inscrivant cette interdiction dans la loi si les acteurs ne se saisissent pas du sujet dans le temps imparti.
En parallèle, et de manière plus générale, la majorité reste particulièrement mobilisée sur la réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques en France. Nous avons ainsi soutenu et adopté l’interdiction des remises, rabais et ristournes sur l’ensemble de ces produits ainsi que la séparation capitalistique des activités de vente et de conseil. Ce projet de loi permet ainsi de mettre en œuvre des engagements forts du Président de la République.
L’objectif de sortie du glyphosate d’ici 3 ans et, plus globalement, de réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques sont des objectifs partagés. Nous devons tout faire pour y parvenir en mobilisant la recherche, les instituts techniques et en étant aux côtés des professionnels du monde agricole.
Ainsi, soyez sûr qu'aux côtés de mes collègues députés du groupe La République En Marche, je continuerai à être vigilante et mobilisée pour l’application effective de la sortie du glyphosate dans trois ans.