Ramy Shaath est libre. Après 900 jours de détention dans une prison égyptienne, 900 jours à 15 dans une cellule de 25 mètres carrés, 900 jours de détention administrative sans jugement, 900 jours sans charge, sauf celle d’être sur une liste de terroristes. 900 jours avec de rares visites, dont celle de son épouse française Céline Lebrun-Shaath, parce que les autorités françaises ont pesé de tout leur poids, en faveur de cet heureux dénouement, auprès des autorités égyptiennes.
Ramy Shaath, 48 ans, est une figure de la révolution égyptienne de 2011 et le coordinateur en Egypte du mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS, prônant le boycott d'Israël dans la lutte contre l'occupation des Territoires palestiniens). Il était détenu depuis juillet 2019 pour avoir voulu fomenter des "troubles contre l'Etat".
En décembre, cinq organisations de défense des droits humains avaient interpellé le président français Emmanuel Macron sur le sort de ce militant, fils du dirigeant politique palestinien Nabil Shaath. J’ai moi-même pris l’initiative d’interpeller le Président de la République dès juillet 2020 pour lui demander de tout mettre en œuvre pour permettre sa libération immédiate.
Je remercie le Président de la République Emmanuel Macron, qui s’est impliqué personnellement, Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères pour son action personnelle auprès du régime égyptien, à remercier tous les parlementaires qui se sont mobilisés depuis octobre 2019, et je citerai en particulier Sonia Krimi, présidente du groupe d’amitié avec l’Egypte, et Jean-François Mbaye, coordinateur des commissaires LaREM des Affaires Etrangères.
Nous continuerons à tout mettre en œuvre pour libérer les nombreux autres prisonniers politiques qui demeurent encore enfermés.
