Le Dauphiné Libéré - Clarisse Abattu - 28 juillet 2018
Comme la loi l’y autorise, la députée de la Drôme Mireille Clapot (LREM) a rendu une visite “impromptue” au centre pénitentiaire de Valence. Un simple coup de fil passé la veille, et hier matin, elle est entrée dans les lieux. « J’avais fait une première visite il y a environ un an. » La volonté affichée en 2018 est de faire le point sur les évolutions : « J’ai voulu également évoquer avec le directeur la problématique de projections d’objets et le suicide d’un détenu (le 12 juillet 2018, NDLR). »
À sa sortie, la députée a d’abord souhaité parler de ce qui va bien : « L’organisation générale du travail s’est améliorée. Offrant au personnel une meilleure visibilité des plannings et un week-end prolongé tous les 15 jours. Du coup, il y a moins d’absentéisme et moins de demandes de mutations. En revanche, une carence m’a été signalée concernant les surveillants d’encadrement. Je vais en référer à la garde des Sceaux. »
« Des moyens de lutte contre les projections existent, mais ils sont coûteux »
Mireille Clapot a visité le secteur médical « qui travaille beaucoup avec la télémédecine, ce qui permet d’éviter certaines extractions ». Puis l’élue s’est rendue dans les parloirs « qui, comme les unités de vie familiale, sont indispensables afin de conserver les liens utiles à la réinsertion […] Avec certains détenus, la prison protège la société d’actes graves, mais pour d’autres elle doit préparer à la réinsertion. La justice doit être l’affaire de tous, il faut lutter contre les préjugés en expliquant comment les centres pénitentiaires fonctionnent. »
Quant au sujet des projections : « Il existe des solutions comme l’installation de bardages, de filets anti-projections, mais ce sont des dispositifs très coûteux, dont les budgets ne sont pas encore débloqués pour Valence. Il y a d’autres pistes à explorer comme des rondes qui pourraient être assurées par le personnel. Actuellement, seule la police nationale intervient dans ce cadre-là. »