J’étais évidemment présente en hémicycle, le jeudi 16 mars, pour le vote sur le Projet de Loi de Finances Rectificative 2023. J’ai appris quelques minutes avant mon entrée en séance, que la Première Ministre ferait usage du 49.3. Je regrette cette décision ; l’utilisation de cet article de la Constitution est une arme qui empêche le débat parlementaire, auquel je suis particulièrement attachée. Plus globalement, je déplore la façon dont la réforme des retraites a été enclenchée tant sur le fond que sur la forme. Je suis particulièrement préoccupée par la manière dont se sont déroulés les débats et par l’image dégradée du Parlement qui en ressort. J’appelle de mes vœux à continuer à réformer notre pays, mais de manière plus apaisée en co-construisant avec les corps intermédiaires et en écoutant davantage la parole des citoyens. Les comités de circonscriptions que j’ai mis en place vont dans ce sens, je continuerai, notamment sur l’emploi des séniors, dans le cadre de la future Loi Travail, à porter les idées et les propositions issues de ces réunions.
Pour autant, si le texte proposé par le Gouvernement ne contenait que dix articles à l'origine, le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFSSR) pour 2023, portant la réforme des retraites, et sur lequel le gouvernement a engagé sa responsabilité, compte désormais une vingt articles réunis sur plus de cent pages. C'est bien la preuve qu'il a évolué lors des travaux parlementaires et des discussions, apportant certaines réponses aux constats partagés. Ainsi, je salue l’accès facilité à la retraite progressive, l’élargissement du compte professionnel de prévention, la prise en compte des travaux d’utilité collective et du congé parental dans le dispositif carrières longues, la revalorisation du minimum de pension ou la création de l’index séniors.
Je vais poursuivre l’écoute et l’échange sur le terrain pout continuer à être force de proposition et parvenir à l’apaisement auquel chacun aspire.
Commission sur les ingérences étrangères