Drôme : les Verts et une députée LREM contre les réacteurs nouvelle génération
Le Dauphiné Libéré - 10 janvier 2021
De nombreux élus drômois et ardéchois, de droite comme de gauche, ont signé, le 1er février, une lettre au patron d’EDF. Tous espèrent que la centrale du Tricastin sera choisie pour accueillir deux réacteurs nouvelle génération (EPR). Cette tribune, l’antenne drômoise d’Europe Écologie Les Verts ne l’a pas paraphée. Pour cause, selon EELV, le site présente “tous les risques” : en zone sismique ou encore “fragilisé par des risques de sécheresse et d’inondation”. Les Verts demandent plutôt “des investissements massifs dans les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables”.
Mireille Clapot, députée (LREM) de la 1re circonscription de la Drôme (Valence), ne dit pas le contraire. Elle estime qu’une “alternative au nucléaire est possible” et compte sur le plan de relance de l’État français pour parvenir “à un mix énergétique plus varié”. La parlementaire, “attentive à la nécessaire maîtrise des risques qui doit entourer toute construction de nouvelles centrales nucléaires” préfère envoyer “un signal de prudence sur des investissements massifs dans la technologie EPR” plutôt que de signer la tribune des élus locaux. De quoi satisfaire la Coordination antinucléaire du Sud-Est qui, dans un courrier signé par 33 citoyens, rappelle au président d’EDF, Jean-Bernard Levy, “les dangers et les risques de l’installation des deux réacteurs nouvelle génération”.