Déplacement dans la délégation présidentielle à Erevan pour le sommet de la francophonie
- assister au XVIIème Sommet de la Francophonie afin de m’imprégner des enjeux de cette instance, et pouvoir y porter mon action pour les droits des femmes à l’international
- marquer mon soutien aux Arméniens, sous l’angle « droits humains », dans le prolongement de mon déplacement à Istanbul le 24 Avril 2018.
- témoigner de mon attachement à la communauté arménienne, importante dans ma circonscription de la Drôme, particulièrement affectée par le récent décès de son ambassadeur Charles Aznavour.
L’émotion était palpable lors du moment de recueillement au Mémorial du Génocide à Erevan, puis durant la visite du musée avec le Président de la République. Comme il l’a écrit dans le livre d’or, la France a joué un rôle en plusieurs occasions vis-à-vis des Arméniens, et nous devons le combat pour la reconnaissance à ceux qui « sont tombés, les yeux plein de soleil » et qui « ne voulaient que vivre », comme l’a chanté Charles Aznavour.
Accueillis par Nicolas Aznavour à la maison dédiée au grand chanteur, dotée d’un balcon sur le mont Ararat, ils ont évoqué le souvenir de cet immense chanteur 100% français, 100% arménien, dont la fondation perpétue la mémoire. En soirée, un concert de Zaz, Angélique Kidjo, Mélody Gardot, Serge Lama a réuni 80 000 personnes place de la République, avec une ferveur extraordinaire du public, tant pour les artistes que pour les chefs d’état arménien, français, canadien, belge qui assistaient au spectacle.
L’égalité femmes/ hommes a été mentionnée par notre président, mais également par le Président du Niger qui met en évidence les difficultés auxquelles sont confrontées les jeunes filles : mariages forcés, grossesses précoces, et l’importance de leur permettre d’aller à l’école et de devenir autonomes. Je me suis réjouie de pouvoir compter de façon renouvelée sur l’Organisation Internationale de la Francophonie pour porter les « propositions pour une diplomatie féministe » que j'ai rédigé dans le cadre de sa mission sur les droits des femmes à l’international, avec le Sahel comme zone prioritaire.
Il s’agit également, de promouvoir l’idée d’une francophonie ouverte au plurilinguisme. Comme l’a dit le Président de la République lors de la cérémonie d’ouverture « Se battre pour la Francophonie, ça n'est pas se battre pour rétrécir dans notre langue (…) C’est reconnaître la part d’échange, de traduction qu'il y a dans et par le français ». Louise Mushikiwabo, diplomate d’expérience, est l’incarnation de ce multilinguisme, richesse pour la francophonie.
Nous serons plus de 700 millions de francophones en 2050. La francophonie est un formidable outil face aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux et climatiques que nous connaissons au niveau mondial, et la nouvelle secrétaire générale l’incarnera.