Ma question à la délégation des députés membres de la commission affaires étrangères du Bundestag (Allemagne)
Le 22 mars 2023
Réunion-débat avec une délégation de la commission des affaires étrangères du Bundestag allemand:
Mireille Clapot:
Merci Monsieur le Président, merci et bienvenue très chers collègues de part et d’autre du Rhin.
Depuis 2018, la France a une diplomatie féministe visant à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, à protéger les femmes en cas de violences domestiques et en situation de conflit, à les aider dans leur accès à la santé et à l’éducation et leur autonomisation économique et politique.
Cette question des droits des femmes à l’international, est-ce que c’est une thématique que vous portez dans vos travaux, en particulier en Ukraine et dans les Balkans qui sont engagés dans des processus d’adhésion à l’Union Européenne, donc d’adhésion à nos valeurs. Je vous remercie.
Michael Roth:
Chers collègues français de l’Assemblée Nationale, je tiens à dire une chose. Les collègues allemands ne peuvent pas résumer la position de l’Allemagne. Ils peuvent résumer l’avis de leur groupe politique ; sans doute que Messieurs Lechte, Diaby et moi-même, nous défendons probablement la majorité représentée au Bundestag, cela ne vaut pas pour l’opposition. Ce sont des avis personnels qui représentent la vie des groupes politiques, par conséquent je ne peux pas garantir que vous aurez la réponse que vous souhaitez, mais c’est ainsi dans chaque parlement, n’est-ce pas ?
Concernant la diplomatie féministe, en Allemagne, la Ministre des Affaires Etrangères a présenté des lignes directrices. C’est un sujet dont nous devons parler entre la France et l’Allemagne, il en va de la représentation, des ressources et des droits entre les femmes et les hommes. En tout cas je vous remercie pour avoir soulevé cette question. A présent, je vais donner la parole à Andrej Hunko et Matthias Moosdorf, brièvement chers collègues je vous en prie.
Matthias Moosdorf:
Merci beaucoup. Je ne peux pas me faire l’écho de vos propos car si l’OTAN a besoin d’une guerre pour retrouver la solidarité, alors il y a quelque chose qui ne va pas dans le monde. Il aurait été mieux que l’Europe se renforce avant cette guerre. Mais si nous avons compris une chose, c’est que les intérêts sont tout à fait différents entre les Américains et l’Europe, nous l’avons vu au Yémen et en Syrie déjà. Par conséquent, en Europe, nous devons avoir une souveraineté stratégique, nous l’avons vu à Prague également. Bien sûr que l’avenir pour l’Union Européenne, compte tenu de la volatilité de la politique étrangère américaine, se trouve dans une politique indépendante, une politique propre de la défense. Et puis merci également au collègue Roth. Cette histoire démocratique est très importante pour nous ; notre parti, déjà avant 2021, avait une politique de sécurité et notre taux d’approbation a augmenté. Les Allemands trouvent que cette voie diplomatique est sous-représentée dans la politique étrangère.
Andrej Hunko:
Merci beaucoup. Je vais être bref sur les différents points qui ont été abordés. Bien sûr, moi aussi je peux faire les différences entre la position du gouvernement et les positions des différents groupes. Sur les décisions de politique étrangère au sein de l’Union, nous sommes plus critiques que le gouvernement car nous avons un certain nombre de pays neutres en Europe comme Chypre, l’Autrice, l’Irlande, Malte pour en citer quelques-uns. Ces pays s’opposent et continuent de miser sur l’unanimité et ils ont été séduits et tentés d’adhérer à l’UE s’ils pouvaient maintenir leur neutralité. La discussion va devoir se poursuivre, deux heures sont insuffisantes mais en tout cas je vous remercie pour