Pour un numérique plus vertueux : développons ses filières de reconditionnement
La Commission Supérieure du Numérique et des Postes que j’ai l’honneur de présider a rendu son avis pour développer le reconditionnement des équipements numériques. Face au terrible constat de la faible durée de vie des appareils numériques, il détaille des mesures concrètes pour améliorer le cadre réglementaire actuel et renforcer la viabilité des filières du reconditionnement.
Aujourd’hui près de 9 Français sur 10 changent de téléphone portable alors que leur ancien fonctionne toujours. Avec l’essor des objets connectés et de la 5G, l’empreinte environnementale du numérique est vouée à tripler d’ici 2040. Or, la phase de production des terminaux numériques représente l’essentiel de l’empreinte environnementale de leur cycle de vie. Il est essentiel d’agir pour allonger leur durée de vie et faciliter leur reconditionnement.
Pour cela, la CSNP a identifié 24 recommandations autour de 4 axes prioritaires :
- Renforcer le cadre législation actuelle (lois AGEC et REEN) pour mieux lutter contre l’obsolescence programmée et les barrières à l’accès aux pièces détachées
- Développer sur le territoire des réseaux de collecte de produits reconditionnables en s’appuyant sur des mesures financières et logistiques incitatives
- Créer des offres de formation publique diplômantes dans le reconditionnement, du CAP aux études d’ingénieur
- Créer un label public du reconditionnement de qualité pour mieux informer le consommateur sur la durabilité et la traçabilité des produits
Ces recommandations ont été faites à la suite d’une trentaine d’auditions des acteurs de cette filière, dont le président de l’ADEME, Boris Ravignon, à qui j’ai remis notre avis lors d’un déjeuner de travail.
Mettons désormais en œuvre ses préconisations pour rendre le numérique plus vert et en faire un véritable outil de transition écologique !