Quelle sécurité civile voulons-nous ?
C’est la question que nous pose le village d’Erôme, qui compte 800 habitants, dont 20 pompiers volontaires, et dont la caserne est menacée de fermeture.
Je suis allée à leur rencontre samedi 28 juillet et ai écrit à monsieur Le Préfet de la Drôme à ce sujet.
La répartition des pompiers volontaires et professionnels sur le territoire est décidée par l’Etat sur la base d’un schéma élaboré par le département, ou plutôt le SDIS, Service Départemental d’Incendie et de Secours. Il établit que 95% des zones habitées bénéficieront d’une intervention en moins de 25 minutes.
Dans ce schéma, la caserne d’Erôme doit fermer au bénéfice de celles de Tain et Saint-Vallier. Or les pompiers volontaires d’Erôme (hommes et femmes, parmi lesquels beaucoup de jeunes recrues), soutenus par leurs élus municipaux, font valoir plusieurs arguments : ils interviennent aujourd’hui sur les trois villages : Erôme, Serves et Gervans, avec une disponibilité élevée, et avec un temps d’intervention inférieur à cet objectif de 25 minutes. Ils effectuent tout un travail de sensibilisation des habitants à la prévention. Leur engagement est un exemple pour la population.
Fermer cette caserne correspond à un objectif de meilleure organisation des secours, ce que je comprends, mais il me semble que les aspects humains, qui comptent dans la prévention, devraient être davantage pris en compte.
J’ai écrit au Préfet en ce sens, pour que, si le rattachement devait s’effectuer à une caserne mieux équipée, la prise en compte humaine des motivations de ces pompiers et leur attachement à leur village soit bien prise en compte.