Coupe du Monde au Qatar : Qu'en restera-t-il ?
Merci Monsieur le Président,
Merci pour ces points de vue croisées ce matin, une table ronde sur le ballon et nous n’avons pas tourné en rond, on peut s’en réjouir
La quête de prestige va de pair avec une exigence de transparence totale, selon la tribune du Monde de ce matin. Cela reflète mon point de vue.
Cette coupe du monde est une aberration écologique, l’utilisation à marche forcée des travailleurs par la Kafala est à condamner, que nous a documenté M. Max Tuñón, dont je salue le travail.
J’aimerais dire à Pascal Boniface que nous parlons de normes internationales et pas de leçon, l’argument du relativisme culturel est souvent utilisé par ceux qui ne veulent pas voir qu’il s’agit de traités et de conventions internationales qu’ils ont signé.
Je voudrais aussi saluer l’engagement des sportifs français dans la lettre des bleus publiée hier soir.
Je ne doute pas que cet évènement soit un succès médiatique, mais à chacun des spectateurs et spectatrice de décider s’ils veulent nourrir le sport business. Je vous le dis tout net ça n’est pas mon modèle, moi mes valeurs c’est plutôt le sport santé dans les villages et dans les banlieues, l’ouverture du sport aux filles, le sport qui va à la rencontre de nouveaux publics, le prix de la loyauté au tournoi de Rugby de la Roche de Glun.
Bref, mes valeurs c’est le sport pour tous et toutes dans nos territoires et ça n’est pas le sport business
Puisqu’on ne peut pas changer les choses et que e va avoir lieux, que restera-t-il de tout ça ? Des bâtiments pharaoniques, à quoi vont-ils servir ? Des lois favorables aux travailleurs, y compris domestiques ? Des ouvertures vers le respect des engagements ? La leçon selon laquelle la quête de prestige va de pair avec une exigence de transparence totale ?
Au fond est-ce que le modèle des grands évènements est viable, parce qu’on sait l’impact écologique qu’il a sur la gestion des foules ? Beaucoup de modèles sont mortels, celui-ci va-t-il survivre ?
Merci