Agir pour l’accès à la santé des femmes
La mission de la délégation aux droits des femmes : écouter, comprendre et agir pour la condition des femmes. En particulier, scruter la politique suivie par le gouvernement au regard de ses conséquences sur les droits des femmes et l'égalité des chances. Ce jeudi 20 octobre, la délégation examinait le rapport d’information sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023, qui est à de multiples égards concerné par l’égalité Femme-Homme, de nouveau décrétée “grande cause du quinquennat”. De multiples axes d’amélioration ont été soulevés, à l’image de mon intervention.
“Merci Madame la Présidente,
J’aimerais saluer l’excellent rapport de notre collègue. Dans le mandat précédent, nous nous étions déjà préoccupé du manque d’accès pour les femmes aux soins de santé et à la prévention. Il faut penser le parcours de la santé des femmes de tout en bout, de l'adolescence à la sénilité. Je suis féministe, et je pense que si les femmes ont droit à l’égalité dans beaucoup de domaines, la spécificité de leurs corps et des caractéristiques de leurs santés doivent faire l’objet d’une politique publique adaptée.
Ce PLFSS permet justement de s’y pencher. Des dispositifs existent déjà mais avec peu de recours. Nous devons à mon sens nous appuyer sur trois leviers.
Le premier levier : les trois rendez-vous de prévention, qui doivent être utilisés pour permettre une spécificité féministe.
Le second levier : la communication, car les femmes sont trop souvent incitées à ne pas s’écouter, on leur dit qu’elle exagère leurs symptômes et on le voit avec la prévalence des maladies cardiovasculaires.
Troisième levier : l'éducation. Je suis tout à fait favorable à ce que dans les établissements l’on valorise de manière effective l’éducation à la vie sexuelle et affective, transmettre notamment ce qu’est une sexualité choisie et épanouie pour pallier les effets engendrés par la pornographie.
La question que j’aimerais vous poser : dans les différentes catégories d’école qui existent dans notre système éducatif, est-ce qu’une étude a été faite pour voir si les écoles hors contrats, qui véhiculent un message philosophique ou religieux, sont plus concerné par ce déni de la sexualité précoce et qui conduit aux inconvénients que vous avez pointé dans ce rapport ?
Merci en tout cas d’avoir mis les mots et les actions à la spécificité de l’accès à la santé des femmes. "