Présentation de Mme Marine HAMELET et M. Frédéric PETIT sur leur déplacement dans trois pays des Balkans occidentaux
Le 10 mai 2023
Mireille Clapot:
Je voudrais d’abord vous remercier, Monsieur le Président, d’avoir permis l’organisation de cette mission. Cela permet de mettre à l’agenda les Balkans, de mieux connaitre ces pays qui sont très proches comme ça a été souligné, et puis d’une certaine façon de dépasser une vision francocentrée qui lie les Balkans aux problèmes de sécurités et d’immigrations. On l’a bien vu avec votre rapport et votre présentation qui est très intéressante Madame et Monsieur les rapporteurs. Les Balkans présentent des enjeux très divers et sont mêmes une partie de nous. Moi je souscris complètement à ce qu’a dit Frédéric Petit, les Balkans sont l’avenir de l’Europe et donc j’espère qu'ici dans cette Commission des Affaires étrangères on pourra dépasser cette grille de lecture simpliste Balkans = Immigration = Insécurité = Problème. Et je vous parle en tant que Députée d’une circonscription dans la Drôme qui a effectivement une diaspora balkanique et albanaise en particulier importante. Alors je le reprécise, je suis Présidente du groupe d’amitié Albanie, j’ai une passion pour ce pays, qui a commencé par la passion littéraire, mais ça va bien au-delà et je remercie à nouveau Fréderic PETIT de m’avoir servi de guide et ouvert certaines portes et on était ensemble pour l’observation des élections législatives en 2021. Tout ce qui a été dit comme angle de vue c’est essentiel, la démographie, dépasser la confusion népotisme et corruption, les intérêts des grandes puissances, Russie, Turquie, Chine et même Iran, la vulnérabilité au crime et trafic de drogue, la présence des Français qui constitue un espoir puis les relations entre ces pays faites d’émulation et de rivalité et l’adhésion à l’Union Européenne, les réformes le découplage etc. Je voudrais conclure en disant qu’une partie de votre rapport est très intéressante sur l'environnement, ils se passent beaucoup de choses là-bas en termes de risques environnementaux et d’opportunité. L'Agence Française de Développement (AFD) y est présente, les grandes puissances que l’on a citées y sont présentes avec des intérêts. Je vais finir par une question non pas aux rapporteurs mais à Monsieur le Président. Comment est-ce que l’on peut envisager de poursuivre cette implication de notre commission dans l’avenir des Balkans ? Ça me semble essentiel. Merci.
Marine Hamelet:
Vous dites, il faut arrêter la vision simpliste. En fait elle n'est pas simpliste, elle est quand même réelle. Cela serait simpliste de ne pas tenir compte des difficultés réelles qui se posent.
Fréderic Petit:
Je n’ai rien à rajouté. Merci Mireille de cette analyse.
Réponse et Conclusion de Jean-Louis Bourlanges:
Il me reste à tirer une conclusion et notamment à répondre à la question posée par notre Vice-présidente Mireille Clapot, sur les suites de cette Commission. On a cinq minutes et je voudrais quand même exprimer quelques idées que m’a inspiré cette très intéressante discussion. Moi ce qui me frappe c’est l’absence totale de rigueur intellectuelle et politique avec laquelle les états de l‘UE et les Institutions de l’UE envisagent cette question. Je crois qu’il y a des tacts de choses à dire positives et négatives mais ce qui me parait frappant c’est que c’est est une espèce de grande accumulation d’argument pour, contre, de craintes, de désirs etc. et qu’il n’y a pas véritablement un ordre clair sur la façon dont on doit aborder une négociation d’adhésion, avec les nuances qu'ont apporté les rapporteurs et notamment Monsieur Petit sur la notion d’adhésion. Nous avons nous-même essayer d'introduire de la clarté et de la souplesse en même temps en proposant et en obtenant à moitié une réforme des procédures d’adhésion, cela a été une des grandes initiatives diplomatiques prise par Monsieur Macron, qui avait été sur ce point-là très fortement relayer et conseillé par Clément Beaune. On était parvenu à certains résultats, mais qui la encore ne sont pas décisifs et qui ne sont pas clair et je pense que c’est là où il faut vraiment mette l’accent pour notre commission. Ce que je constate aujourd'hui, les raisons pour lesquelles on milite en faveur de l’adhésion sont fortes mais elles sont un peu particulières, elles sont un peu périphériques à l’objet central qui est de construire l’UE...
