Pilier de l’État de droit, la police concourt au respect des valeurs républicaines de liberté, égalité et fraternité. La confiance de la population envers ses forces de l’ordre et le soutien des politiques sont primordiaux. Sujet brûlant et source de tensions à la suite des drames récents survenus aux États-Unis, la police a été confrontée récemment à des contestations quant à ses méthodes d’interpellation.
Selon moi, il n’y a pas de comparaison possible entre les dramatiques événements aux Etats-Unis et la situation française, et il importe d’être extrêmement prudent face au flot d’images perçues, parfois détournées. Pour moi, militante des droits humains, la lutte contre les fautes individuelles et les discriminations raciales doit bien évidemment être menée, mais l’amalgame et le raccourci parfois opérés avec la police toute entière est loin d’être une réalité.
C’est dans cet esprit de solidarité avec nos forces de sécurité, si nécessaires à un État de droit efficient, que je suis allée rencontrer un panel de vingt policiers le 15 juin dernier. Ces femmes et ces hommes de terrain m’ont fait part de leur indignation quant à l’interdiction des techniques d’interpellation dites « au contact », d’ailleurs rétablies dans la soirée même. De fait, la police se doit d’être outillée, protégée et formée correctement, or sans cette technique comment faire pour maîtriser des individus dangereux ?
Ce dialogue avec nos policiers est capital et nécessaire afin de leur apporter le soutien matériel et psychologique indispensable pour que nos citoyens soient protégés et notre société et nos institutions respectées.