Députée de la Drôme (1ère circonscription)
Première Vice-présidente de la Commission Supérieure du Numérique et des Postes
Vice-Présidente de la Commission des Affaires étrangères

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Journée du 8 mars, les femmes à l'honneur


La Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, est l’occasion de porter la cause de toutes les femmes, et notamment celles qui entreprennent.

Elles sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses à créer leur activité, et pour leur rendre honneur, j’ai organisé au sein de ma permanence, dans le respect des gestes barrières, un débat sur la création et la reprise d’entreprise par des femmes.

Pour échanger sur cette thématique, 9 femmes entrepreneures, drômoises, ont partagé leur expérience ainsi que leurs analyses sur les dispositifs et les challenges actuels pour mener à bien ce défi et permettre à d’autres femmes d’oser s’engager pleinement sur la voie de l’entreprenariat.

Parmi les oratrices, étaient présentes :

- Aurore THEPAUT, Capitaine de Projet d'Innovation" à l'Optimist

- Eve XAE, dirigeante de Orama Patrimoine 

- Jennifer CONCHOU, dirigeante de Synsafe 

- Lydia MARTRAIRE, fondatrice de Kaperli

- Caroline CHAMMAH, dirigeante de Pepi event

- Stella JACQUOT, dirigeante de l'Agence Générale des Services

- Laure ALLARD, dirigeante de IDEOphotos

- Florence BONNAND, dirigeante de F-Douane consulting

- Véronique RIDENT, dirigeante de Hanaya Bijoux

 

Face aux obstacles rencontrés, le même constat est partagé par l’ensemble des participantes : les limites ne sont pas financières ou administratives, mais mentales.

Les dispositifs d’aide à la création d’entreprise pour les femmes existent et sont facilement accessibles. Mais à la différence des hommes, les femmes sont plus réfractaires à solliciter des prêts pour démarrer leur activité, et préfèrent miser sur une trésorerie « à petits pas » constituée par le fruit progressif de leur travail.

Si des réflexions se font encore entendre encore sur la comptabilité entre la gestion d’une vie de femme entrepreneure, et de mère de famille, ou si ces blocages sont parfois encore ancrés dans l’esprit de ces mêmes cheffes d’entreprise, toutes s’accordent à dire que « face à des décennies de société patriarcale, ce sont tous ces mécanismes qu’il faut déconstruire»  afin de lever les freins liés à leur statut de femme et surtout donner envie aux jeunes femmes de demain de créer leur entreprise.

 

A l’heure actuelle, les femmes ne représentent que 30% des créateurs d’entreprises. Face à cet état des lieux, l’État et Bpifrance ont annoncé en cette journée du 8 mars, la signature d’un nouvel accord-cadre 2021-2023 afin de de renforcer leurs efforts pour encourager et accompagner la création/reprise d’entreprise par les femmes. Pour répondre à ces ambitions, des moyens structurants sont mis en œuvre avec les réseaux d’aide à la création et à la reprise d’entreprises, les réseaux bancaires qui s’engagent en faveur de l’entrepreneuriat des femmes, en particulier BNP Paribas, la Fédération nationale des Caisses d’Epargne et les Caisses d’Epargne ainsi que les acteurs majeurs de l’écosystème entrepreneurial.

 

Mais en cette journée du 8 mars qui est également l’occasion de mettre en lumière les inégalités de droits entre les femmes et les hommes, rappelons que l’accès à la santé pour les femmes reste encore une problématique actuelle. Ainsi par exemple l’endométriose reste une vraie maladie, souvent méprisée comme "des douleurs de ventre de bonnes femmes chochottes". Invitée à participer à un débat organisé par les JAM, je mets en perspective cette maladie, avec l'histoire de la santé des femmes, peu considérée dans le traitement de la douleur considérée comme naturelle pour la gente féminine, tant au moment d’enfanter qu'au moment des règles. L'association Endomind rappelle la nécessité d’aider au diagnostic de cette maladie par la formation des médecins et l'utilisation de l'imagerie médicale, de faire reconnaître l'endométriose comme une ALD (Affection de Longue Durée) et sensibiliser les employeurs aux difficultés des femmes, et d’encourager la recherche, encore bien timide, en particulier avec l'exploitation des données.

Aidons à faire connaître l'endométriose dans le public et chez les soignants !

 

 


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