Présente à Valence pour le rassemblement en soutien à l'Arménie et aux 120 000 habitants du Haut-Karabakh menacés et contraints à l’exil. Ils font face à une attaque inacceptable par l’Azerbaïdjan, après un blocus de 9 mois qui les a coupés de l’Arménie et privés des biens essentiels.
Mon discours devant la foule rassemblée à la fontaine monumentale a dénoncé les violations du droit international, les attaques envers les civils, et plus globalement les mensonges d’Aliev. J’ai aussi mis l’accent sur la difficulté à unir les Etats membres et donc l’Union Européenne face à ce conflit, le regard sur l’Arménie n’étant pas univoque parmi les Etats membres, et le chantage au gaz vendu par l’Azerbaïdjan étant réel. J’ai aussi insisté sur le travail diplomatique de la France et de l'Union Européenne, voire du Conseil de l’Europe, pour trouver une solution à ce terrible conflit. L’usage de la force n’est légitime que si les Nations Unies émettent un mandat ; or on sait que l’ONU est bloquée par la présence de la Russie comme membre permanent de son conseil de sécurité. La Russie de Poutine n’est pas un acteur de paix dans le monde, et surtout pas dans le Caucase malgré ses engagements.
L’urgence est humanitaire : la France a réhaussé son aide (12 M€) et se tient, via le Centre de Crise, aux côtés des Arméniens et déplacés du Haut Karabagh. Il importe aussi, malgré le peu d’informations qui filtrent, de se préoccuper du sort des prisonniers.
Je soutiens la perspective de sanctions, toujours préférable à la guerre. Rappelons que le conflit d’octobre novembre 2020 a fait 6000 morts, de jeunes Arméniens de 18, 19, 20 ans pour la plupart. Si les 100 000 déplacés retrouvent se réinstallent au Haut-Karabakh, ce devra être avec des garanties fortes de sécurité pour les personnes, les biens et les lieux de culte.
Membre du groupe d'amitié France-Arménie, Vice-présidente de la Commission des Affaires étrangères, et membre de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe je suis avec la plus grande attention les évolutions du conflit au jour le jour en raison de la menace qui pèse sur l’Arménie.