En Commission des Affaires étrangères : M. Jean-Yves Le Drian ministre de l'Europe et des Affaires étrangères
Lors de la commission des Affaires étrangères du mardi 27 novembre 2019, nous avons échangé nos points de vues avec M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
Retrouvez ci-dessous ma question :
Merci Madame la présidente.
Monsieur le ministre ma question porte sur l'action diplomatique française auprès de la Russie et de l'Ukraine.
D'abord depuis l'élection du président Zelensky, comme vous l'avez dit un déblocage important du conflit russo-ukrainien a été enregistré. Kiev a signé le 1er octobre le plan Steinmeier, visant à clarifier l'ordre d'application des points litigieux du plan élaboré dans le cas des accords de Minsk. Mais les deux républiques sécessionnistes de Donetsk et de Louhansk ont aussitôt répliqué que tout changement devrait se faire en concertation avec elle. Par ailleurs et vous l'avez dit aussi en dépit des entraves au cessez le feu, le retrait des troupes survenu récemment dans trois zones pilotes de la ligne de front du Donbass montre la bonne volonté des belligérants, de même que l'échange de prisonniers qui a eu lieu le 7 septembre et qui a notamment permis, on s'en réjouit, la libération du cinéaste Oleg Sentsov.
Donc nous serons très attentifs au sommet au format "normandie" du 9 décembre. Il nous semble que les conditions nécessaires pour relancer le processus de paix en Ukraine sont réunies. Toutefois je ne vous cache pas que nos interlocuteurs ukrainiens ou russes de l'opposition se posent des questions. Non pas tant sur le processus au format "normandie" mais sur l'avenir de la Crimée et sur les déclarations du président de la République sur le renouveau des relations entre la France et la Russie.
Enfin et c'est ma conclusion en forme de question quel avenir ont les sanctions? Donc ça rejoint la question qui vient d'être poser. Les sanctions ont permis d'instaurer un sain rapport de force, mais elles ne semblent pas permettre de changer l'avenir de la Crimée.
Comment pourrions-nous, soit au niveau national, soit au niveau européen, instaurer des sanctions individuelles, gel des avoirs, interdiction de visas du type Magnitsky Act. Bref comment moderniser cet outil des sanctions indispensable au multilatéralisme?
Merci.