Depuis le début du quinquennat en 2017, le Gouvernement élabore des mesures concrètes pour améliorer le pouvoir d'achat des Français. Plusieurs d'entre elles sont mises en application à partir d'octobre 2018. Retrouvez le détail des mesures et leur calendrier d'application au cours du quinquennat.
Les mesures du Gouvernement pour votre pouvoir d'achat
- Suppression de la taxe d'habitation pour 80 % des foyers (à partir d'octobre 2018, puis en 2019 et 2020)
- Suppression ou baisse de cotisations sociales sur les revenus du travail (à partir d'octobre 2018)
- Augmentation de la prime d'activité (à partir d'octobre 2018 et années suivantes)
- Revalorisation du complément mode de garde (en novembre 2018)
- Augmentation du minimum vieillesse (depuis avril 2018 puis en 2019 et 2020)
- Crédit d'impôts sur les services à la personne pour tous les Français (depuis 2018)
- Revalorisation de l'allocation adultes handicapés (en novembre 2018 et novembre 2019)
- Aides à la transition écologique (2018 et 2019)
Le détail des mesures
1 – Suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des foyers
La taxe d’habitation est un impôt injuste. Les valeurs locatives qui servent de base pour calculer son montant n’ont pas été révisées depuis les années 1970. Elles sont en décalage avec la réalité des moyens des habitants qui paient parfois plus dans les communes populaires que dans les quartiers plus favorisés. Elle est supprimée en trois ans pour 80 % des foyers : ce seront ainsi 23 millions de Français qui ne la paieront plus dès 2020.
Concrètement, pour les foyers concernés par cette mesure, la baisse progressive puis la suppression de la taxe d'habitation sera organisée comme suit :
- À partir d'octobre 2018 : baisse de 30 %, soit un gain moyen de 180 €/an par foyer.
- En 2019 : baisse de 65 %, soit un gain moyen de 390 €/an par foyer.
- En 2020 : suppression complète, soit un gain moyen de 600 €/an par foyer.
Qui est concerné ?
- Un célibataire qui gagne jusqu’à 2 500 €/mois (revenu imposable).
- Un couple qui gagne jusqu’à 3 980 €/mois (revenu imposable).
- Un couple avec 1 enfant jusqu’à 4 535 €/mois, 2 enfants 5 090 €/mois, 3 enfants 6 200 €/mois, 4 enfants 7 315 €/mois.
- Une famille monoparentale avec 1 enfant jusqu’à 3 980 €/mois, 2 enfants 4 535 €/mois, 3 enfants 5 650 €/mois, 4 enfants 6 760 €/mois.
2 – Suppression ou baisse des cotisations sociales sur les revenus du travail
Le travail doit mieux payer pour tous les actifs. C’est pourquoi les cotisations chômage et maladie payées par les salariés du secteur privé, après avoir été baissées en janvier 2018, sont supprimées à partir d'octobre 2018. Par ailleurs, la création ou la reprise d’une activité seront encouragées par la généralisation en 2019 d’un dispositif d’exonération des cotisations de sécurité sociale (l’ACCRE) pour la première année d’activité.
Le gain de pouvoir d'achat estimé pour un salarié touchant 1500 € par mois, est de 266 € à partir de 2019.
Qui est concerné ?
- TOUS les salariés du secteur privé voient leurs cotisations chômage et maladie entièrement supprimées en 2018, en deux temps : une première baisse a eu lieu dès le 1er janvier 2018, puis la suppression totale intervient en octobre 2018.
- TOUS les indépendants verront la CSG pleinement compensée par la baisse de leur cotisation famille et 75 % d’entre eux connaîtront une hausse de pouvoir d’achat grâce à la baisse des cotisations maladie.
- 350 000 nouveaux créateurs d’entreprise, dont le revenu net annuel est inférieur à 40 000 €, bénéficieront à partir de 2019 d’une exonération. Ceux dont le revenu net est inférieur à 30 000 € auront une exonération totale.
3 – Augmentation de la prime d’activité
Le travail doit mieux payer, en particulier pour les travailleurs modestes. Pour encourager la reprise d’une activité, le Gouvernement augmente le montant de la prime d’activité de 20 €/mois en octobre 2018, puis de nouveau chaque année pour atteindre jusqu’à 80 € de plus par mois à l'horizon 2021.
Qui est concerné ?
- TOUS les bénéficiaires de la prime d’activité, soit environ 2,5 millions de foyers en France.
4 – Revalorisation du complément mode de garde
Le complément mode de garde est essentiel, en particulier pour les parents isolés, pour pouvoir concilier la vie familiale avec une activité professionnelle. Le Gouvernement a décidé une revalorisation significative de son montant pour les familles monoparentales. Il est augmenté de 30 % à partir d'octobre 2018, soit l'équivalent d'un gain de pouvoir d'achat de 138 € pour une personne gagnant 1500 € par mois et élevant seule son enfant de 2 ans.
Qui est concerné ?
- TOUTES les familles monoparentales bénéficiaires du complément mode de garde (soit 83 000 familles) ou qui y feront appel au moment d’une reprise d’activité.
5 – Augmentation du minimum vieillesse
Le quinquennat est celui de la redistribution à destination de ceux qui en ont le plus besoin. Le minimum vieillesse augmente progressivement pour atteindre +100 €/mois dès 2020 pour un retraité (155 €/mois environ pour un couple).
Ce gain de pouvoir d’achat a commencé en avril 2018 avec 30 € de plus par mois, puis gagnera encore 35 €/mois en janvier 2019 et à nouveau 35 €/mois en janvier 2020.
Qui est concerné ?
- TOUTES les personnes âgées bénéficiant du minimum vieillesse soit 550 000 Français
6 – Crédit d’impôts sur les services à la personne pour tous les Français
En 2018, tous les Français ont pu bénéficier du crédit d’impôts sur les services à la personne. C’est une mesure d’égalité avec les actifs qui en bénéficiaient déjà et une mesure très utile pour ses nouveaux bénéficiaires, en particulier les retraités modestes. La moitié de leurs frais (charges sociales comprises) sont déduits de leur impôt sur le revenu.
Qui est concerné ?
- TOUS les Français, y compris les contribuables non imposables.
7 – Revalorisation de l’allocation adultes handicapés
Le Gouvernement a annoncé fin 2017, un plan handicap ambitieux, qui comprend un volet pouvoir d’achat très important. Ainsi, en novembre 2018, le montant de l’AAH augmente de 41 € pour la porter à 860 €/ mois, puis de 40 € pour qu’elle atteigne 900 €/mois à partir de novembre 2019 ! Ces gains de pouvoir d’achat s’accompagneront d’une série de mesures pour l’emploi des personnes en situation de handicap.
Qui est concerné ?
- TOUS les bénéficiaires de l’allocation adultes handicapés (AAH), soit plus d’un million de Français.
8 – Aides à la transition écologique
La forte ambition de transition écologique du Gouvernement s’accompagne d’un objectif de transition solidaire. Le Gouvernement a prévu une série d’aides pour encourager tous les Français, y compris les plus modestes, à changer de pratiques au quotidien. Ces aides, qui renforcent les dispositifs existants tels que le programme « Habiter mieux » de l’ANAH et le bonus écologique, visent à permettre des économies d’énergie et l’usage d’énergies plus propres, que ce soit au domicile (pour l’isoler ou le chauffer) ou pour les déplacements via un renouvellement du parc automobile.
Qui est concerné ?
- Chèque énergie
Il a été généralisé en 2018 pour aider près de 4 millions de ménages modestes (- de 7 700 €/an de revenu pour un célibataire et - de 16 100 €/an pour les familles) à payer leurs factures d’énergie et financer des travaux de rénovation : 150 €/an dès 2018 et 200 €/an en moyenne en 2019.
- Certificats d’économie d’énergie
Une aide pouvant atteindre 3 000 € aux ménages modestes qui remplacent une vieille chaudière fioul par une chaudière utilisant des énergies renouvelables.
- Prime à la transition écologique
L'article 57 du projet de loi de Finances pour 2019 prévoit de reconduire le CITE d'un an, sous réserve du vote de la mesure par le Parlement. Le CITE sera ensuite converti en prime pour les ménages modestes.
- Prime à la conversion
Il s’agit d’une prime à la conversion automobile de 1 000 € pour tous les propriétaires de véhicules essence immatriculés avant 1997 ou diesel avant 2001. Elle sera doublée pour les ménages non imposables (soit 2 000 €) et étendue aux véhicules diesel immatriculés entre 2001 et 2006.