Commission des affaires étrangères : avis budgétaires sur le projet de loi de finances pour 2021
Lors de la Commission des affaires étrangères du mercredi 28 octobre 2020, nous avons examiné le projet d'avis budgétaires sur le projet de loi de finances pour 2021 concernant l'aide publique au développement.
Retrouvez ma question ci-dessous :
Mireille CLAPOT :
Merci Monsieur le Président et merci chère collègue chère Valérie pour ton travail toujours de grande qualité. Comme nous partageons les mêmes valeurs je vais me permettre de t’interpeller sur la question de l'égalité femme-homme. Et ça n'est peut-être pas inutile quelques jours après qu'une coalition de 32 pays emmenés par les États-Unis ait fait une déclaration commune contre l'avortement.
Donc c'est bien connu la France veut être pionnière en matière de diplomatie féministe et donc inscrire l'égalité femme-homme dans la politique d'aide au développement. Et page 37 de l’avis il est écrit que via l'agence des nations unies pour les populations, la FNUAP, une contribution de 18 millions d'euros sera consacrée à cette question de l'égalité femme-homme. En revanche je reste un peu sur ma faim mais peut-être parce que je ne l'ai pas trouvé, sur les aspect qualitatifs et l'utilisation des marqueurs genre. Le CICID s'était engagé à ce que 100% des projets et programmes de l’AFD soit marqué selon le marqueur genre de l'OCDE et 50% des volumes annuels d’engageant et un objectif genre qui soit principal niveau 2 ou significatif.
Donc déjà est-ce que c'est bien maintenu ?
Et puis dans le même ordre d'idée, l'expertise de genre qui permet de transversaliser les questions d'égalité femme-homme dans tous les projets et pas d'en faire quelque chose uniquement en silo, est-ce que c'est suffisamment renforcé ?
Et puis toujours dans le même ordre d'idée et pour conclure, la coopération décentralisée qui joue un rôle de plus en plus important, est-ce qu'elle est bien incitée à favoriser l'égalité femme-homme ?
Merci
Valérie THOMAS :
Sur la défense des droits de l'homme, c’est une priorité de l’APD, tu sais comme moi combien c’est compliqué sur le terrain à mettre en place.
Et là pour répondre aussi à Mireille Clapot. Notamment sur le volet égalité homme-femme, on a quand même des avancées majeures avec le fonds Mukwege qui vient en aide aux femmes victimes de violence lors des conflits. On a en préparation le forum génération égalité qui est aussi un outil qui sera, mettons beaucoup d’espoir dans cet outil, qui viendra aussi renforcer à la fois les droits des femmes et plus généralement les droits de l’Homme. Donc voilà, effectivement, c’est un message qui est porté, continuons à le porter et je pense aussi effectivement qu’il faut qu’il soit plus porté par l’Europe également.
L’AFD travaille dans le sens du genre, quant à la coopération décentralisée je t’avour que je ne suis pas certaine que l’ensemble des collectivités territoriales qui participent à l’Aide Publique au Développement prenne en compte cette dimension-là. C’est peut-être à nous aussi parlementaires de discuter avec ces collectivités et de les inciter à prendre cette dimension en compte.
Bérangère POLETTI :
En tant que membre du conseil d’administration de l’AFD avec Hervé BERVILLE si les collectivités territoriales viennent chercher les moyens de l’AFD pour être accompagnées dans ce qu’ils font dans les pays, à ce moment-là évidemment l’AFD applique 100% accord de Paris, égalité femme-homme, ça il n’y a pas de problème. Après s’ils font tout seuls on n’a pas beaucoup de moyens pour aller leur dire comment ils doivent faire.
Valérie THOMAS :
Tout à fait Bérangère, oui, pour l’AFD, on est sûrs que le filtre y est. Peut-être que nous dans nos territoires, on a peut-être à aller porter un message à nos collectivités.